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Lyriàn Ly'Tyrel
Lyriàn Ly'Tyrel
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MessageLyriàn Ly'Tyrel, Esclave de 24 ans
Lyriàn Ly'Tyrel, Esclave de 24 ans EmptySam 11 Juil 2015 - 16:40

Lyriàn Ly'Tyrel

Esclave
Civils
En brefLyriàn a vu le jour le 28 novembre 1180 (il y a 24 ans), sur les terres d'Hérial.
Ses parents sont Saphia Reventar et Marc-Antoine Ly'Tyrel, ayant aussi pour enfant(s) Cloé, Elise, Annabelle et Théo.
Il est actuellement célibataire, n'a pas de descendants et réside principalement ici : Près de Dragure.

Lyriàn mesure 1.82m et pèse 79kg (IMC : 23.85).
Sa peau est naturellement pâle, ses cheveux châtain foncé et ses yeux verts.
Physique
Lyriàn a une silhouette assez fine bien que masculine sans le moindre doute, et sa musculature est bien développée bien que sans excès.
Ses yeux, qu'on voit verts au premier abord, sont, si on y regarde de plus près, légèrement pailletés de reflets d'un brun doré. Ses cheveux coupés juste au dessus des épaules sont relativement bien disciplinés, en dehors de leurs extrémités qui ont tendance à échapper à la gravité.
Il a une voix relativement douce, délicatement grave, un ton posé autant que possible.
Autrefois un fier guerrier jusque dans sa façon de marcher, il a désormais l'attitude d'un esclave. Sa tête est basse, ses épaules légèrement voûtées, comme si son grand corps était devenu une gêne.
Psychologie
Autrefois Lyriàn était déterminé, combatif et néanmoins relativement doux avec son entourage.
Désormais, seule sa douceur perdure. C'est un homme brisé, sans espoir pour son avenir, craignant ce qu'un esclave pourrait subir. Après sa capture il s'est découvert une passion pour les rêves. Il rêve donc le plus souvent possible, bien que parfaitement éveillé, s'inventant une autre vie, s'imaginant loin, de retour à Hérial.
Il ne veut pas qu'on lui parle de son passé et encore moins de son pays, c'est pourquoi il n'a jamais dit que son prénom à ses geôliers, qui s'en sont toujours contenté.
Lyriàn est loin d'être idiot, il est même plutôt doué pour comprendre les gens, mais il le cachera autant que possible, ne voulant se faire remarquer à aucun prix. Il préférera laisser croire qu'il est idiot, juste assez intelligent pour suivre correctement les ordres.
En dehors de cela il déteste vraiment ceux qui cèdent à la facilité de la magie et préfère ceux qui savent s'en passer.
Objectifs
Bien sûr Lyriàn rêve de liberté, mais il n'a aucun espoir à ce sujet.
A court terme, son désir le plus cher est que son acheteur ne soit pas trop cruel. Plus tard, il espérera peut-être quelques améliorations, mais pour l'instant le court terme lui suffit.
Divers
Lyriàn est un bon guerrier, il connaît également de nombreuses tactiques militaires.
Il a de nombreuses connaissances sur la survie en terrain hostile et sur les animaux, dangereux ou non, typiques de sa région d'origine, mais il ne connaît que peu d'autres choses.
Certaines formes de magie le fascinent, d'autres l'exaspèrent franchement.
Il ne sait pas vraiment nager.
Il a légèrement le vertige, sans pour autant que ce soit trop handicapant.
C'est un gaucher contrarié. Il utilise sa main droite pour tout ce qu'on lui a enseigné, mais quand il fait quelque chose de nouveau il a tendance à le faire de la main gauche.
Il adore les chats.
Ce qu'il préfère manger ce sont les fruits secs comme les dates et de la viande.


Pouvoir/objet magique : Aucun
Evolution prévue : A voir s'il obtient un objet au cours de sa vie à venir
Histoire
Saphia et Marc-Antoine étaient promis l'un à l'autre depuis leurs douze ans. Bien entendu à cet âge ils n'envisageaient pas tous les tenants et aboutissants de cet accord, mais pour autant ils l'avaient accepté et le jour de la majorité de Saphia ils se marièrent sans chercher à se soustraire à ce destin.
Quelques mois plus tard, Saphia mit au monde une fille, qu'ils appelèrent Cloé. Ils l'aimèrent, mais ils souhaitaient être encore plus entourés d'enfants, et conçurent un second enfant, une fille qu'ils nommèrent Elise.
Marc-Antoine se désespéra un peu, voulant absolument un fils. La troisième attente fut la bonne, Lyriàn naquit et devint ainsi le fils aîné de la famille, bien qu'ayant déjà une sœur de trois ans et une autre d'un ans.
Il grandit dans une famille aimante, jouant avec ses sœurs à la guerre sous l’œil attendri de son père, cette famille s'agrandissant d'une autre fille quand il eut deux ans, puis d'un dernier garçon lorsqu'il fut lui-même âgé de six ans.
Le jeune Théo fut le dernier car, bien qu'elle ait déjà mis au monde quatre enfants avant lui, ce cinquième causa à Saphia des complications telles qu'elle manqua d'en mourir, et la sage-femme déclara qu'elle ne pourrait plus enfanter.

Si Saphia provenait d'une famille aisée mais sans noblesse, Marc-Antoine quant à lui faisait partie d'une noble famille dont un membre, Joen, était un important Général, représentant une voix au conseil du Roi.
Joen et Marc-Antoine étaient cousins, le père de Lyriàn ayant dix ans de moins que le Général, et ce dernier venait au moins une fois par an leur rendre visite à Koven, ville-étape entre Than et Al'Karyn.
Les relations entre les deux hommes étaient très bonnes, et Lyriàn adora rapidement son parent, contemplant avec admiration son armure et son équipement de guerrier, et aimant l'entendre raconter ses combats contre des créatures abominables mais aussi sa vie à Than. En secret il rêvait de devenir à son tour un grand Général pour honorer sa famille, même s'il ne voulait pas prendre part au conseil de Than, trop impressionné par son importance.
Il s'entraîna en ce sens, et son père le vit d'un très bon œil, puisqu'il n'espérait rien de moins de son fils aîné. Par ailleurs Joen offrit à son cousin une bonne somme pour l'entraînement du garçon, ce qui permit à Marc-Antoine d'engager un maître d'arme dès les huit ans de Lyriàn.
L'enfant s'appliqua d'autant mieux à réussir que son père lui dit que Joen demandait régulièrement de ses nouvelles, même s'il fallait bien avouer qu'il délaissait un peu les mathématiques et la littérature au profit d'exercices physiques et de lecture de cartes et de manuels de géographie. Il se passionnait aussi pour l'étude des créatures dangereuses et la façon de les occire, parfois pour l'histoire quand elle concernait des batailles et des guerres. Il s'intéressa d'ailleurs à partir de ses douze ans à la Valonie, quand il comprit que c'était un pays dont les guerriers étaient plus farouches que n'importe où ailleurs. La discipline de l'Occinaru, la perfection de ses manœuvres militaires et ses dragons apprivoisés l'impressionnaient aussi, mais ce royaume, sans qu'il ne puisse se l'expliquer étant donné son jeune âge, ne lui disait rien qui vaille. Il avait l'impression qu'il cherchait trop à s'étendre, tandis que la Valonie restait un pays mystérieux derrière ses montagnes.

A partir de ses seize ans, Lyriàn rejoignit les classes militaires de Than, dans la section réservée aux jeunes nobles. Son nom ne l'aida pas à se fondre dans la masse, et nombre de ses camarades le jalousèrent ou eurent un profond sentiment d'injustice devant l'attitude de certains instructeurs, voulant complaire au membre du Conseil du Roi. D'autres au contraire en faisaient trop, cherchant à connaître des détails sur la vie du Général avant même de s'intéresser à lui, et leur amitié hypocrite ne plut pas plus à l'adolescent que la rancune des autres.
Il se lia cependant d'une amitié forte avec deux garçons et une fille, une adolescente de dix-sept ans venant d'Al'Karyn et redoutable au maniement d'une lame et d'un bouclier, rapide et intelligente dans ses mouvements. Il s'entraîna beaucoup avec elle, mais toujours dans une relation de franche camaraderie, n'y voyant rien d'autre.
Peu de temps après son arrivée il apprit que l'armée occinarienne se massait aux frontières hérialiennes. Il se demanda si une guerre se préparait, et, honteusement, l'espéra presque, rêvant de véritables batailles.
Ces rêves, si on le connaissait, ne semblaient pourtant pas cadrer avec son caractère. Assez doux, combatif seulement sur le terrain bien que déterminé de manière générale, il ne semblait pas destiné à devenir un homme ayant soif de combats. Mais il voulait se mesurer à d'autres hommes dans de véritables enjeux et, peut-être, devenir un héros de guerre pour montrer à Joen qu'il était lui aussi digne du nom de Ly'Tyrel.
Lorsqu'il apprit le résultat des négociations entre son pays et l'Occinaru, sa déception fut telle qu'il songea à quitter l'armée. Comment, l'Hérial acceptait que ses terres soient envahies par les soldats de l'Occinaru sans même résister ? Dans la fougue de sa jeunesse il ne comprenait pas ce choix, pensant qu'il valait mieux perdre la vie en combattant pour l'honneur que la conserver en vivant dans la honte. Lorsqu'il comprit les intentions du royaume du nord envers la Valonie ce fut pire encore, et il écrivit une longue lettre à l'important cousin de son père pour lui demander pourquoi son pays avait ainsi permis une telle trahison envers leurs voisins.
Joen le reçut alors dans sa riche demeure, et Lyriàn, n'y étant jamais allé malgré leur lien de parenté, fut impressionné par toutes ces belles choses. Si son père était noble il n'était pas d'une richesse comparable, sa villa était belle mais à l'intérieur tout était simple, là c'était comme un véritable palais pour lui.
L'adolescent et son aîné parlèrent longtemps, et Lyriàn fut plus encore impressionné par le Général, qui sut lui montrer un autre point de vue que le sien, et lui faire comprendre que dans certains cas les guerriers devaient accepter de faire taire leurs armes, échangeant leur honneur contre le bien des civils. Pour autant Joen lui dit de continuer à s'entraîner, de ne pas cesser de s'indigner des injustices, et de garder dans son cœur l'envie qu'il avait de venir en aide aux Valoniens. S'il était encore trop jeune pour agir, trop inexpérimenté et pas encore assez fort, il trouverait sans le moindre doute un moyen de se rendre utile pour l'honneur de son pays lorsqu'il serait un homme.
Bien sûr Lyriàn se vexa un peu à cette dernière mention, se pensant déjà un homme bien qu'il ne soit pas encore majeur, mais depuis le fond il savait que Joen avait raison, il était encore trop faible pour que ses actions soient déterminantes.

Suite à cette entrevue, Lyriàn redoubla d'ardeur dans son entraînement, et mit plus de cœur dans l'apprentissage des matières plus intellectuelles comme les stratégies militaires et les mathématiques, et même quelques rudiments de physique. Ses résultats en furent améliorés, même s'il ne pouvait prétendre rivaliser avec les élèves les plus doués en physique ou en mathématiques. Deux semaines après ses dix-huit ans on l'envoya en mission avec sa camarade d'Al'Karyn et d'autres élèves, une créature menaçant la sécurité des voyageurs sur la piste cheminant à travers le désert jusqu'à la cité des sables. Le jeune homme prouva sa valeur de façon héroïque mais non sans réflexion, démontrant qu'il savait tirer parti du terrain, de son enseignement et des forces de chacun, mais aussi anticiper les faiblesses des autres et s'efforcer de les compenser.
Son bras était sûr, ses jambes ne fléchissaient pas, et il trouvait sur le terrain une place spontanée de second lorsqu'il fallait prendre des décisions.
Repéré par l'un des officiers les ayant accompagnés, il fut bientôt l'objet d'une discussion entre ses instructeurs et des hauts gradés de l'armée. A la suite de cette discussion il fut décidé de le promouvoir, et de lui donner un poste à responsabilité auprès d'un Commandant.
Il était jeune mais sérieux et déterminé, il écoutait les ordres tout en sachant y réfléchir, et c'était ce qu'on recherchait pour ce genre de poste d'assistant de terrain.
Il fit ainsi la connaissance d'un homme d'une quarantaine d'années, ayant connu de nombreux affrontements contre des créatures redoutables, et y ayant perdu l'usage d'un œil, qu'il masquait par un bandeau noir. Le Commandant se révéla soucieux de l'apprentissage du jeune homme, lui donnant parfois des tâches un peu ingrates mais les compensant toujours par d'autres plus glorieuses. Lyriàn fut heureux de ce changement d'environnement, de pouvoir se battre comme un vrai guerrier et non plus seulement dans des salles d'entraînement, d'avoir de vraies responsabilités même si elles n'étaient qu'à son échelle.
Enfin on ne le traitait plus comme un membre de la famille Ly'Tyrel mais comme ce qu'il était, avec ses défauts et ses qualités. Il n'en oubliait pas pour autant ses parents, et leur écrivait dès qu'il le pouvait, même s'ils ne pouvaient que peu lui répondre car la troupe ne rentrait pas souvent à sa garnison.

Durant les trois ans qui suivirent, Lyriàn progressa au sein de l'armée jusqu'à obtenir le commandement d'une patrouille dans le désert de Shaural. A vingt-et-un ans il était encore très jeune pour ce poste mais hormis quelques uns ses hommes respectèrent tout de même son autorité. De plus il avait choisi pour second la guerrière qu'il avait connue durant ses classes, et la jeune femme n'hésitait pas à remettre à leur place ceux qui se permettaient trop de liberté. Quoi qu'il en soit dès les premiers combats les soldats virent à qui ils avaient affaire, et rapidement Lyriàn gagna leur cœur. Acceptant d'écouter ses subordonnés, sachant s'excuser quand il commettait une erreur mais ne transigeant pas sur les ordres qu'il donnait, il associait humilité et détermination, des qualités qui seyaient à un jeune commandant.
Pendant presque deux ans il poursuivit sa carrière, assurant la sécurité des civils dans des missions de plus en plus dangereuses, menant de plus en plus d'hommes, et des soldats de plus en plus expérimentés.
Il patrouillait principalement aux abords ouest du désert, mais il fut également dépêché dans les forêts d'Yspagon et même au cœur de Shaural, vers des campements ou de petits villages que des créatures tourmentaient ou pour escorter des caravanes.
Il se battit aussi parfois contre des hommes, des pillards et des bandes organisées, qu'il poursuivit quelques fois jusque dans des grottes obscures, dans des passages souterrains qui les obligeaient, lui et ses soldats, à ramper contre la roche humide d'ancienne sources.
Cependant, alors que son devoir l'accaparait et aurait dû le rendre fier et heureux de ce qu'il accomplissait, suffisant à sa vie, il gardait son regard tourné vers l'ouest, et à chaque fois qu'ils se reposaient dans une ville suffisamment bien renseignée il s'enquérait de ce qui se passait en Valonie. Plusieurs fois sa troupe rencontra des soldats occinariens, des hommes sûrs d'eux, hautains parfois, donnant l'impression d'être chez eux, et l'idée de leur permettre de passer pour ravager la Valonie lui était insupportable.
Puis un jour c'en fut assez pour lui. Il avait entendu un récit de trop sur une ville ravagée par les Occinariens, il ne pouvait plus rester dans son pays sans rien faire face aux soldats que l'Hérial laissait passer vers la Valonie.
Il parla longuement de sa décision à son amie, et elle lui avoua qu'elle le comprenait, et que si elle n'était pas elle-même partie servir en Valonie pour la défense du royaume c'était parce-qu'il l'avait appelée auprès d'elle.
Tous deux se présentèrent alors aux soldats qu'ils dirigeaient, du moins à ceux en qui ils avaient confiance, et annoncèrent leur décision.
Certains essayèrent de les retenir, d'autres les approuvèrent, trois déclarèrent qu'ils les suivraient.
Ainsi les cinq hommes et femmes se rendirent dans le bureau du maître de la garnison, et demandèrent à mettre fin à leur service.
C'était une décision extrêmement grave, car elle figurerait à jamais sur leur dossier, et s'ils voulaient un jour réintégrer l'armée ils ne retrouveraient ni leur grade ni leur solde, et devraient à nouveau faire leurs preuves.
Mais le Général hocha simplement la tête. Il détailla longuement Lyriàn, son regard fixé dans le sien, et lui dit que même s'il déplorait de perdre un bon Commandant il comprenait le feu qui brûlait en lui.
Il signa leurs autorisations de retrait, et durant le mois qui suivit les cinq compagnons préparèrent leur départ tout en effectuant leur période de service obligatoire avant un retrait.

Même si l'Hérial restait libre sur le papier, dans la réalité les actions de ses habitants étaient limitées. En effet il n'était pas question pour l'Occinaru de laisser qui que ce soit aider la Valonie, aussi surveillait-il de près ceux qui semblaient avoir la volonté de le faire. Il n'était donc pas possible pour Lyriàn d'annoncer son départ à ses proches, et ses préparatifs devaient se faire dans le plus grand secret.
Hélas des espions avaient également été disséminés dans les rangs militaires, et l'autorisation de retrait des cinq guerriers leur fut bientôt connue. A leur insu les cinq compagnons furent surveillés, et s'ils étaient intouchables durant leur service dès que celui-ci fut terminé les Occinariens fondirent sur eux.
Deux des soldats furent tués tandis que quatre tueurs du royaume du nord ouvraient la porte de la chambre d'auberge de Lyriàn. Ce dernier venait de recevoir la confession de son amie et seconde, si bien que sous le choc il se serait fait tuer sans le secours de la jeune femme. Enfin il revint à lui et ils luttèrent côte à côte. Leurs assaillants étaient agiles et leurs lames étaient empoisonnées, si bien que le combat fut rude et long. Lyriàn fut touché et le poison se répandit dans ses veines, mais avant qu'il ne l'affecte trop gravement ils vinrent à bout de leurs ennemis. Ils rassemblèrent en hâte leurs bagages et filèrent par la fenêtre, craignant que d'autres n'arrivent en renfort. Rapidement ils gagnèrent les écuries, puis partirent au galop dans la nuit, sachant qu'ils ne pourraient se permettre de savoir ce qu'il était advenu des autres.

Deux heures plus tard Lyriàn tomba de son cheval. Le poison s'était répandu, et il ne pouvait plus tenir. Il perçut les étoiles au dessus de sa tête, un visage flou, entendit la voix de sa compagne sans comprendre ses mots, puis ferma les yeux.

Pendant quatre jours le jeune homme fut entre la vie et la mort. Il ne se rendit pas compte de ce qui se passait autour de lui, et lorsqu'il eut à nouveau conscience de ce qui l'entourait il se vit dans une grotte fortement imprégnée d'une odeur d'herbes aromatiques. Sa compagne était à ses côtés, caressant ses cheveux, sa chevelure rousse comme enflammée par le feu à proximité. Il la salua faiblement et elle fondit en sanglots, elle qui avait toujours été si solide et qui lui avait toujours donné l'impression d'être un roc inébranlable. Il s'efforça de la consoler, et bientôt elle l'embrassa. Bien qu'il l'ait toujours vue comme une camarade sans vraiment se soucier qu'elle soit une femme, il ne trouva pas cela désagréable. Elle s'excusa mais il lui sourit et lui assura qu'il n'y avait rien de grave. Il vit dans son regard qu'elle hésitait à recommencer, mais ils furent interrompus par une femme d'une cinquantaine d'années, ses cheveux noirs striés de gris, la guérisseuse qui l'avait sauvé. La guerrière se retira le temps que durèrent les soins, mais revint aussitôt après que la femme l'eut quitté.
Ils s'unirent cette nuit-là. Lyriàn était encore très faible, parfois son esprit avait des sortes de visions dues aux plantes et à son état d'épuisement, si bien qu'il ne garde de leurs ébats qu'un souvenir flou bien qu'agréable. Au matin, comme pour lui prouver que sa nuit n'avait pas été un rêve étrange, sa compagne était toujours là, à demi-nue dans ses bras.

Ils partirent deux jours plus tard. Lyriàn avait du mal à tenir en selle mais ils ne pouvaient s'attarder. Au fur et à mesure de leur voyage leurs haltes se firent moins fréquentes, le jeune homme se remettant de son empoisonnement, et enfin ils atteignirent l'océan. Là, dans une crique encore inconnue des espions occinariens, ils prirent une barque et ramèrent jusqu'au large. Ce fut éprouvant mais ils parvinrent enfin jusqu'à un navire valonien, ses voiles couleur de ciel et sa coque couleur de mer pour qu'il soit aussi peu visible que possible.
Le capitaine s'inquiéta de l'état de Lyriàn, mais celui-ci lui assura qu'il irait bientôt mieux, et lui raconta l'attaque des Occinariens. Le capitaine hocha la tête puis fit lever l'ancre. Quatre autres Hérialiens avaient déjà embarqué, et les compatriotes discutèrent durant le voyage, de ce qu'ils avaient laissé au pays et de ce qu'ils espéraient trouver en Valonie. Lyriàn se sentait mal pour sa famille, mais il savait qu'il faisait là son véritable devoir et qu'ils le comprendraient sûrement.

Ils débarquèrent à Giroult le 2 janvier 1203. Il y faisait un froid terrible, contrastant horriblement avec le climat chaud qu'avait longtemps connu Lyriàn. On prit leurs noms, et pour la première fois Lyriàn ne donna que son prénom, bien qu'il mentionna qu'il avait été commandant pour l'Hérial lorsqu'on lui demanda son expérience des combats. Il ne voulait pas que sa famille soit inquiétée, et d'ailleurs il ne fut pas le seul à se contenter d'une partie de son identité. On lui demanda ce qu'il souhaitait obtenir en échange de son aide, et quand il dit qu'il ne voulait que rétablir la justice et l'honneur d'Hérial on le regarda étrangement. Puis, sans qu'il ne puisse protester, on lui accorda un titre de noblesse et une solde, le titre ne pouvant cependant être valable qu'à la fin de la guerre. Il empocha le document, et moins de six heures plus tard il partit avec ses compagnons de voyage pour la guerre.
Ils passèrent par des villes et villages encore épargnés mais sur tous les visages l'inquiétude se lisait, et il était évident que la nourriture manquait. Ils entendirent parler de créatures qui profitaient des affrontements pour proliférer, de zones qui n'étaient plus sûres à cause d'elles, mais avant de s'en préoccuper il fallait arrêter les Occinariens.

A leur tour ils connurent la guerre. Le fracas assourdissant des armes, la chaleur dangereuse du sang, les cris de douleur, les râles d'agonie, les os brisés et les cadavres mutilés. Ils firent des cauchemars quand ils pouvaient dormir, eurent faim, soif, mal. Six jours seulement après s'être engagé dans les combats, Lyriàn perdit sa compagne. Elle mourut à une dizaine de mètres de lui. Une salve de flèches l'avait touchée à l'épaule tandis que son bouclier en retenait trois autres, et un colosse en armure lourde avait envoyé voler en éclats le reste de sa protection de bois et de métal. Elle était morte sans pratiquement un cri, tombant presque en douceur dans la neige, emportant à jamais le secret qu'elle avait découvert trois jours plus tôt et qui expliquait quelques nausées.
Ainsi Lyriàn ne se douta jamais qu'il aurait pu être père, mais cela ne l'empêcha pas de se précipiter vers elle quand il comprit qu'elle était tombée. Il ne put jamais l'atteindre. Toujours des guerriers ennemis se dressaient sur son chemin, et en tous sens les soldats des deux camps faisaient pression, empêchant toute progression personnelle.
Il survécut à ce jour, pleura et retourna au combat.
Puis un jour, il ne sut lequel car il avait perdu le compte, il tomba à son tour.
Une épaule démise, une jambe blessée, il fut assommé, son casque lui sauvant la vie. Il n'eut pas le temps d'avoir une dernière pensée pour qui que ce soit, ses yeux se fermèrent tandis qu'il goûtait à son propre sang.


Il se réveilla entièrement nu sur une table de bois, dans une petite pièce, un lustre au dessus de lui, trempé de l'eau glacée qu'on venait de lui jeter. Il cligna des yeux, hébété, on lui dit qu'il dormait depuis deux jours. Il voulait bien le croire, il avait pensé être mort et on aurait aussi bien pu lui dire qu'il était inconscient depuis dix ans. Il demanda où il était, une femme ricana et lui dit qu'il était entre de bonnes mains. Un peu plus loin un homme terminait de noter quelque chose. La femme s'approcha, effleura sa joue, ses lèvres puis alla passer ses doigts sur un endroit plus intime, le choquant.
Elle lui dit qu'il avait de la chance qu'ils l'aient trouvé et d'être encore en bon état, mais à son attitude il n'en était pas si sûr.
Puis, ses idées se faisant un peu plus claires, il comprit à son accent qu'elle n'était pas Valonienne. Et comme il était évident qu'elle n'était pas non plus Hérialienne, il ne restait plus qu'une solution.
On l'obligea fermement à s'asseoir. Son épaule et sa jambe lui faisaient mal et il avait aussi un mal de tête épouvantable, et soif, mais malgré cela il avait l'impression qu'on l'avait soigné. On lui jeta une tunique de mauvais tissu, il l'enfila maladroitement, puis la femme s'approcha à nouveau, glissa ses doigts dans ses cheveux, ses cuisses frôlant ses genoux. Elle dit à ses compagnons qu'elle le garderait bien pour elle et ils ricanèrent, elle haussa les épaules. Lyriàn eut droit à un sous-vêtement et à un pantalon trop large et trop court, puis deux hommes, un petit et un grand, le traînèrent hors de la pièce.
Quelques instants plus tard il fut jeté dans une grande cage, dans une pièce bien plus froide. Là se trouvaient cinq autres hommes, dont deux qui devaient être à peine sortis de l'adolescence.
Dans une cage en face de la leur six femmes attendaient tristement, dans des vêtements tout aussi misérables que les leurs.
Rapidement Lyriàn sut tout ce qu'il y avait à savoir de sa situation. Des Occinariens, profitant d'un marché n'ayant court qu'en Valonie et qu'ils espéraient rendre lucratif grâce à la guerre, rassemblaient les vaincus pour en faire des esclaves. L'Occinaru les laissait faire pourvu que la moitié de ces esclaves lui soit vendue à bas prix pour les travaux de reconstruction ou les basses besognes soulageant les soldats, et que certains des plus intéressants lui soient livrés pour servir de récompense.
Dès le lendemain Lyriàn fut descendu dans une cave, et enfermé dans une cage plus petite avec deux autres hommes. Il comprit peu après qu'on mettait là ceux qu'on ne voulait céder ni à bas prix ni en guise de récompense, ceux dont on espérait tirer un bon prix.
Il fut transporté de cache en cache, dissimulé dans des conditions atroces, comme une marchandise de contrebande, parfois même dans des caisses ou une fois dans un tonneau. Une fois par semaine on l'obligeait à se déshabiller et on l'aspergeait de deux seaux d'eau glacée en guise de toilette. Parfois la femme qu'il avait vue le premier jour, Mahilda, venait juste après et laissait traîner ses mains sur son corps, faisait des commentaires sur celui-ci, sur la chance qu'il avait de valoir un bon prix.
Lyriàn n'avait pas l'impression d'avoir de la chance, surtout quand les mains de Mahilda s'attardaient en des lieux censés être intimes. Il essaya quelques fois de se rebeller, de se soustraire à ces traitements, mais alors Mahilda usait d'une pierre rouge qui lui donnait l'impression que des clous étaient enfoncés à grands coups de marteau dans son crâne. Il tombait à genoux, fou de douleur, et restait prostré durant près d'une heure, se retenant pour ne pas laisser sa souffrance s'exprimer.

Puis, tandis qu'il avait perdu le compte des jours, quelque chose changea. Ses geôliers étaient de meilleure humeur, et bientôt il sut pourquoi. La guerre était finie. Et au vu de l'attitude des esclavagistes, elle était finie en faveur de l'Occinaru. Bien sûr Lyriàn en était abattu, certain que désormais sa délivrance serait impossible, mais cela faisait longtemps que ses espoirs s'étaient réduits à ne pas être enfermé dans un endroit trop étroit ni roulé comme un tonneau, ne pas subir la pierre rouge et ne pas devoir rester caché sans nourriture ni eau pendant plusieurs jours.
Environ une semaine après l'annonce on l'emmena dans une pièce ressemblant à celles où il était habituellement aspergé d'eau, mais cette fois on lui donna de l'eau tiède et un savon. Durant toutes ses ablutions Mahilda resta assise sur une chaise à le regarder, lui demandant, par pure cruauté, d'insister sur tel ou tel endroit. Quand elle fut satisfaite elle lui lança une serviette et lui ordonna de se sécher soigneusement. Un homme vint le raser, démêler ses cheveux et les couper, sous les indications de la femme. Quand elle fut satisfaite on la laissa seule avec Lyriàn. Il baissait la tête, résigné, sachant ce qui l'attendait. Pour une fois cependant elle n'eut pas de geste aussi déplacé. Elle s'approcha de lui, inspira son odeur de savon, et lui murmura qu'elle regrettait de devoir le vendre, qu'elle voulait le garder pour elle mais que son père ne voulait pas. Il ne répondit pas. Il avait perdu l'habitude de répondre quand on ne le lui demandait pas expressément, d'agir quand il n'était pas certain que c'était ce qu'on voulait de lui. Elle le toucha mais seulement à des endroits relativement convenables. Ensuite elle s'éloigna et on apporta à l'esclave de nouveaux vêtements, semblant neufs et à sa taille. Il les enfila rapidement, et quelques heures plus tard il chemina dans un véhicule entièrement fermé, dans une obscurité constante et ballotté par les irrégularités de la route.
Lorsqu'on le fit descendre un nouveau matin s'était levé. On le conduisit jusqu'à une pièce où il put se reposer du voyage quelques heures, puis il fut aligné avec trois hommes et quatre femmes sur une petite estrade. La salle devant lui se remplit peu à peu, des hommes et des femmes s'approchèrent, regardèrent les esclaves, les jaugèrent.
Enfin un homme vêtu élégamment et à la voix agréable se mit à vanter les mérites de chaque captif. Lyriàn rougit un peu à certains détails le concernant, mélange de gêne, de colère et de honte. Il entendit des commentaires abjects, de la pitié hypocrite.
Ensuite les enchères commencèrent. La tête basse, se concentrant pour ne pas écouter ce qu'on disait, il plongea dans ses rêves. Il se vit dans une grande plaine, libre, combattant une terrible bête. Sa vie était plus supportable de cette façon.

Étrangement, malgré les enchères montant à son sujet, Lyriàn ne fut pas vendu cette fois. Comme il avait focalisé son esprit sur autre chose il ne sut pas pourquoi, il se souvint seulement que les prix avaient monté, et que pourtant il n'était pas vendu.
Cela arriva encore deux fois, et à la troisième il fut bien plus attentif. Plutôt que de se plonger dans ses rêves il écouta, sans toutefois avoir l'audace de relever la tête. Les enchères montèrent, quelqu'un les remporta, et pourtant lorsque la séance se termina il fut encore le seul à rester avec les esclavagistes. Il continua à tendre l'oreille, voulant comprendre ce qui se passait. S'il redoutait un maître cruel l'idée de rester avec ces gens lui semblait encore pire, et il préférait en finir une bonne fois pour toutes. L'inconfort de l'incertitude était plus pesant, et il savait ce qui arrivait aux esclaves dont ils ne tiraient pas le prix escompté.
Et la quatrième fois, après un résultat similaire aux trois premières, il entendit, depuis le fond de son véhicule, une dispute. Il reconnut la voix de Mahilda et celle d'un des hommes du petit groupe. Il fut question du père de la femme, et l'homme menaçait de tout lui révéler. Mahilda le menaça à son tour, sachant visiblement quelque chose de compromettant au sujet de son subordonné. La dispute se termina peu après, mais il n'en fallait pas plus pour que Lyriàn comprenne et il en frissonna d'effroi. Mahilda voulait le garder pour lui, comme elle le lui avait dit. Peut-être même essayait-elle de convaincre son père tout en empêchant les ventes de se conclure.

Après cela il se passa peut-être deux semaines sans qu'on ne se soucie de lui. On le laissa dans une cage de la "réserve", un endroit désormais fixe puisque les esclavagistes n'avaient plus à se cacher de l'Occinaru pour garder leurs trésors. Même Mahilda ne vint pas le voir, et ce fut à peine si on lui porta de l'eau tous les deux jours, la nourriture arrivant totalement aléatoirement.
Et une nuit Mahilda vint seule, son visage angulaire éclairé par une torche. Elle lui sourit, un sourire pour le moins inquiétant pour une telle personne.
« On s'enfuit ce soir. » déclara-t-elle.
Il ne voulait pas s'enfuir avec elle, certainement pas. Les esclaves qui s'enfuyaient... Leur sort était pire que la mort quand on les rattrapait. Mais comment y échapper ? Mahilda avait sa pierre, il en était sûr, et elle serait bien capable de le traîner tout le long du chemin tandis qu'il aurait l'impression d'agoniser.
Il réfléchit rapidement, et la seule chose à faire lui déplut fortement. Il devait subir la pierre. Si on voyait qu'il ne la suivait pas de son gré sa punition serait sans doute moins terrible que s'il marchait docilement derrière elle. Son refus mit Mahilda dans une colère terrible, et elle mentionna "tout ce qu'elle avait fait pour lui" en le traitant d'ingrat. Certaines choses étaient peut-être vraies, Lyriàn n'en avait aucune idée et ne s'en souciait guère. Tout ce qui comptait c'était de ne pas subir le sort des esclaves en fuite.
Finalement, inévitablement, elle utilisa sa pierre, puis le traîna tandis qu'il gémissait de douleur.
Ils quittèrent le bâtiment, traversèrent la cour en direction des écuries. Là Mahilda s'arrêta, un peu essoufflée, l'insulta. Elle lui donna même un coup de pied, puis se baissa près de lui, caressa ses cheveux et le plaignit, lui dit qu'elle le comprenait mais qu'elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ajouta de nombreux détails mais Lyriàn n'écoutait pas, il voulait juste que son tourment s'achève, peu importe comment.
D'une certaine manière, il s'acheva. Quelqu'un arriva, un homme, peut-être deux. Le ton monta, mais il n'écouta pas les mots, il avait si mal qu'il était totalement replié sur lui-même.
Puis on le ligota, les mains dans le dos, et l'attacha à un pilier de l'écurie sans chercher à le relever. Il y passa la nuit, puis le matin on le ramena dans sa cage. A la fin de la journée on le battit en lui disant qu'il savait pourquoi. Il le savait, et n'avait même plus la force de trouver cela injuste. Il le subit tout en s'imaginant ailleurs.

Deux semaines plus tard il fut vendu, sans se soucier de savoir combien même s'il savait que les prix avaient encore monté. Il était désormais un esclave avec un maître, un esclave cher qui plus est. Il ne savait pas exactement ce qu'être un esclave cher impliquait. L'homme qui l'emporta ne le lui dit pas. Il lui dit seulement qu'il n'était pas son maître, seulement mandaté par celui-ci, et qu'ils avaient une longue route à faire avant d'arriver chez lui. Il ne se soucia pas de lui outre mesure, le traînant derrière son cheval au bout d'une corde attachée à sa selle. Au début il se retourna de temps en temps pour voir s'il tentait de fuir, mais il dut comprendre que Lyriàn n'en avait pas l'intention. Il marchait, tête baissée, bougeant seulement les doigts de temps en temps, engourdis par la corde liée à ses poignets, rêvant que des cavaliers viendraient le délivrer puis le ramèneraient chez lui. Qu'il était à nouveau Commandant dans l'armée d'Hérial.
Quelques mots sur Evana

Désolée pour la longueur de l'histoire, je pensais qu'elle serait plus courte mais... Trop de choses à raconter !

Sa fréquence de réponse : Haute
Son expérience du rp : Habitué
Autre(s) personnage(s) : Ileivàn et Evaline
 

Lyriàn Ly'Tyrel, Esclave de 24 ans

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